dimanche 29 avril 2007

Révérend Robert Samuel

Pour la prochaine partie de Cthulhu sur table (où je serai joueur), je me suis fait un "prêtre" unitarien. Je voulais à l'origine me faire un dilettante, mais comme c'est également ce que tout le monde souhaitait faire, j'ai voulu aller me cherche un petit côté exotique, sans nuire à la cohésion du groupe (tous de la bonne société Bostonienne) tout en ayant une bonne liberté d'action et en étant le plus éloigné possible d'un extrémiste puritain moralisateur. Le classique berger de l'humanité, ouvert d'esprit, avec une touche de pulp si possible...

En gros, ce sont des humanistes libéraux, souvent impliqués dans les luttes pour les droits civiques, qui voient la bible comme une source d'inspiration et non un document précis à suivre à la lettre. Ils croient à l'importance du libre-arbitre de chacun et voient en Dieu l'exemple ultime. Ils condamnent la damnation et croient que Dieu pardonnera à chacun. Finalement, ils rejettent la thèse de la trinité et ce n'est que dans le Père qu'ils voient Dieu, Jésus étant essentiellement un excellent pasteur.

Donc Robert Samuel est né et a grandi à Boston, il a fait des études en théologie et histoire ancienne à Harvard qu'il a suivi d'une maîtrise à la Harvard School of Divinity pour devenir ministre du culte Unitarien. Il s'est ensuite essentiellement dévoué à la curatelle du musé d'art religieux de cette institution tout en prêchant occasionellement en fonction d'assistant Révérend à la First Church of Boston, la plus grosse église Unitarienne de la ville.

À 31 ans, Robert n'est toujours pas marié, mais aime bien fréquenter l'élite sociale et intelectuelle de la ville, sa faible constitution lui interdisant tout passe-temps plus brutal et ses fonctions de curateur nécéssitant fréquemment leur contact, que ce soit pour l'acquisition de nouvelles pièces, aller remercier le donateur d'une pièce ou simplement pour aller discuter religion et surtout politique, son sujet favori.
Robert rêve secrètement de partir en Afrique y étudier leur mysticisme et peut-être ramener au musé des pièces de choix qui se font encore trop rares dans les catalogues actuels, mais il n'ose pas. Ce n'est pas pour des raisons financières, puisque son père, ancien doyen de faculté à l'université, l'a doté d'une rente confortable. Ce n'est pas non plus pour des raisons professionelles. Il est clair que ce serait un atout pour son musé et le Révérend Seamus Bjorn, le sénior de la First Church of Boston, est encore vigoureux et possède l'oeil pétillant du ministre au coeur de l'action. Sa mère l'a tellement souvent mis en garde à propos de son asthme qu'il hésite à se mettre à l'épreuve. Une oraison occasionelle constituant la limite supérieure de ce qu'il a pu physiquement accomplir jusqu'à date sans devoir s'assoir 10 minutes pour reprendre son souffle.

Aucun commentaire: