lundi 19 mars 2007

Corruption citadine


Car c'est la Foi mon guide et non la vue
J'irai là où on a besoin de moi
Marcher loin du temple dans les pas du Roi
En Deseret à l'Ouest des corrompus

Juste avant de partir pour Lachute, j'ai eu un flash! La météo annonçait une tempête de neige, une cabane en bois, isolée en campagne... quoi de mieux pour Dogs in the Vineyard! C'est vraiment un jeu stimulant, ça me tentait plus que l'horreur et je savais que ça enchanterait le groupe de joueurs ciblé. Malheureusement, on a un peu manqué de temps pour avancer la partie, mais on a au moins terminé les personnages et fait la partie de roleplay qui va avec. Ça me dérange pas trop. À quelque part, des jeux de rôle, je peux y jouer chez-nous, alors que de la raquette, je peux pas trop en faire chez-moi. Puis c'était des raquettes du futur, avec des crampons et une armature en aluminium, je devais essayer ça. Pas mal mieux que les raquettes en babiche de mes camps d'hiver.

J'ai décidé de faire une partie un peu plus surnaturelle, question d'essayer cet aspect du jeu. Un des personnages a un manteau légué par son père, un ancien Chien de Dieu et capable de dévier les balles. Un autre joueur a une arme qui ne manque jamais de balles et un dernier, élevé par le Peuple des Montagnes a gardé leur capacité de sembler sortir de nulle part...

La première joueuse voulait que son accomplissement au temple de Bridal Falls soit de prouver qu'elle était meilleure cavalière que son célèbre père ne l'était. Ce fut un concours bien inégal. L'instructeur lui demandant de choisir son cheval, puis ouvrant le feu sur la patte avant de la brave bête. "Les infidèles n'auront pas plus de compassion" lui apprit-on avant qu'elle ne dégaine elle aussi pour tenter de "ralentir" son adversaire avant qu'il ne sorte de son champ de vision. Son cheval ne pu être guéri, mais elle en choisit un autre en catastrophe et se précipita aux trousses de son professeur. La poursuite fut épique, traversant des canyons désolés et d'arides vallées enneigées. Le maître alla même jusqu'à empoisonner un point d'eau pour tenter de confondre son élève. Tant de cruauté la fit tourner les talons pour sauver la vie de la bête mais aussi pour éviter une confrontation qui devenait de plus en plus brutale. La joueuse aurait pu triompher, mon pool de dés était moins bon que le sien, mais jugeait que l'échec serait plus intéressant à long terme. Je dois dire que j'en suis très heureux car son concept "dans l'ombre du fameux" est vraiment chouette. Elle croit même que son père aurait soudoyer un Berger pour aider à la faire entrer à Bridal Falls. A-t'elle vraiment ce qu'il faut pour être Chienne de Dieu ou est-ce seulement par l'influence de son père?

Le deuxième joueur, un très jeune Chien de Dieu idéaliste, souhaitait sauver une vie. Un instructeur l'emmena au milieu de la nuit dans un petit village où une femme était sur le point de trépasser en couche. Ses compétences de guérison étaient minimes, mais avec l'aide du Roi des Rois et de la prière, il sauva l'enfant, puis la mère avec du bouillon de poulet et une veille à son chevet. À noter qu'on devra tous les deux se renseigner sur les accouchements! Pas sûr de ce qui constitue une "terrible complication" et pas sûr non plus que l'application libérale de glaise consacrée sur sa féminité soit nécéssairement salvateur ou éthiquement acceptable!

Le troisième joueur souhaitait bâtir un Temple. Il fut emmené dans une petite communauté où des "sauvages" avaient brûlés le Temple pour le reconstruire. Il fut têtu et tenta de faire l'impossible seul, utilisant son cheval et sa propre personne comme unique source de labeur. Incapable de rassembler la communauté comme un Chien doit pouvoir le faire, il en devint le bouc émissaire. À bout de force un soir, son cheval écumant derrière le poids d'une pierre, il fut mis KO par 3 fiers à bras venus chercher réparation pour ce qui était arrivé à leur communauté.

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