lundi 16 juin 2008

Festival du mouton

Comme c'était la fête de deux collègues ce week-end, plusieurs d'entre-elles sont venues dormir à la maison. Comme il y en a qui viennent de régions éloignées où il n'y a plus de légumes ou de viande (effectivement, ça fait des repas assez ordinaires), elles voulaient de la bière et de la viande. J'ai donc pu essayer l'incroyable Gigot à la Ficelle. En gros, ils ont tout pris ce qui pouvait être chouette dans un restaurant et l'ont mis ensemble. Le gars de Hell's Kitchen serait content.

La spécialité, c'est du gigot d'agneau cuit devant un feu de bois qu'un employé garde bien mariné avec un mélange de jus, de thym et d'ail. Si ce n'était pas déjà assez, les employés doivent porter des genres d'uniformes turques, se déplacer en patin à roulettes, en évitant la scène principale où il y a des groupes de musique, des acrobates et des danseurs. Chaudement recommandé, difficile de s'y ennuyer!

Pour le lendemain, on m'avait demandé: "Benoit, viendrais-tu faire un rallye?". Je m'attendais à quelque chose de bien tranquille, quelques expatriés avec de grosses cylindrées, profitant des paysages et de l'air pur de la campagne ouagalaise... de quoi décrocher un peu et penser à la vie, les questions existentielles... Bah, pourquoi pas. J'aurais dû commencer à me douter que quelque chose ne cadrait pas quand j'ai vu arriver une dizaine de motards Burkinabés, certains sur une seule roue, portant ce qui me semblait être des costumes de ninja. Moi, je m'étais mis de la crème solaire 50, juste pour être safe...

Bref, c'était un vrai rallye, 80 km/h dans des pistes de terre, à travers les arbres, les nuages de poussière et quelques rivières... J'ai été très prudent, mais mes accompagnateurs plus expérimentés ont dû encaisser quelques pertes. 3 crevaisons, 2 chutes et un monsieur qui a dû faire un séjour à l'hôpital. Mon moment le plus stressant c'est quand sorti de nulle part, j'ai dû éviter un âne, par la droite. Mais au même moment un type me dépassait (non, j'avais pas trop envie de compétitionner, juste de vivre). Il est aussi passé à droite, mais beaucoup plus près de l'âne, qui s'est mis à ruer. Heureusement, il a pas été touché.

Comme le seigneur est bon, il a récompensé ma survie avec le meilleur agneau que j'ai jamais mangé. Élégamment présenté dans un gros sac en papier brun graisseux avec du piment en poudre, un des habitué nous a acheté un mouton fraîchement tué, rôti, puis coupé et cube et grillé à nouveau avec des oignons. Sérieusement, c'était incroyablement bon et je dois admettre que l'ensemble fut en fin de compte très amusant. Je vais recommencer l'expérience (en restant non-compétitif, bien sûr).

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