Insylum

Un jeu de rôle bien spécial sorti en 2006 par Denis Detwiller, que je vais peut-être essayer de jouer par correspondance, question de garder la main...

Vous êtes à l’asile pour quelque chose que vous avez fait. Mais vous êtes incapables de vous rappeler quoi. Vous êtes ici pour travailler de manière constructive à passer au travers vos problèmes. D’apprendre de vos erreurs passées pour éventuellement poursuivre votre vie dans ce qu’ils appellent « le monde ». Artisanat, bricolage, goûter, médicaments, thérapie. La vie d’un animal. Entretenu, soigné, mais interdit de sortie au-delà des frontières menant à l’extérieur.

Vous êtes un Interné.

Quelque chose de précieux a été perdu. Quelque chose de plus important que tout ce que vous avez connu auparavant.

Tard le soir, après la thérapie et la session de télévision, vous restez assis sur votre lit et essayez de vous rappeler.

C’est comme mettre la main dans un sombre tiroir remplis d’outils chirurgicaux pointus et rouillés. C’est facile de vous blesser. C’est facile de saigner.

Vous vous rappelez d’une fête. D’un masque. D’une pièce de théâtre…

Parfois vous vous demandez ce que vous faites là. C’est comme essayer de soigner un alcoolique en l’enfermant dans un bar. Vous et vos amis – le peu que vous avez – parlez constamment. À propos du passé. À propos de ce que vous pensez être vrai ou faux. Mais il y a une chose sur laquelle vous vous entendez tous. Qu'il est parfois mieux de ne pas se rappeler.

La première règle que vous devez comprendre, c’est que vous n’êtes plus en contrôle. Votre vie ne vous appartient plus. Vous et les autres Internés êtes sous la gouverne du Facilitateur. Il décide du cours des événements, décide ce qui est réel ou non et essaie de vous soigner. Vous n’avez pas le choix de suivre. Les docteurs, les murs, les chambres, les gourdins, c’est tout ça le Facilitateur. Il n’y a rien que vous puissiez faire qui échappe à son attention. Aucun de vos sentiment n’est secret pour lui.

Vous n’êtes pas certain de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas. C’est pour ça que vous êtes ici. Comme patient, votre progrès et votre santé sont mesurés par 3 caractéristiques, qui sont en ordre:

• Mémoire
• Lucidité
• Fatigue

Ces caractéristiques varient de 1 à 20. La Mémoire trône en haut, suivi de la Lucidité et finalement, la Fatigue. Il coûte 5 points d'une caractéristique pour faire monter celle qui lui est immédiatement supérieure. Par exemple, 5 points de lucidité peuvent être échangés pour 1 point de mémoire. 5 points de Fatigue peuvent être échangés pour 1 point de Lucidité.

Inversement, il coûte 1 point d'une caractéristique pour faire monter d'un point la caractéristique qui lui est inférieure. Par exemple, un point de mémoire peut être échangé pour un point de Lucidité. Un point de Lucidité peut être échangé pour un point de Fatigue.

Les Patients commencent tous avec 1 point de Mémoire, 3 de Lucidité et 5 de Fatigue

Votre objectif est d'obtenir 20 points de mémoire. Lorsque c'est fait, vous êtes guéri et vous vous rappelez de tout, que vous le vouliez ou non.

La Fatigue mesure votre ténacité, votre volontée et votre force physique. Certaines actions peuvent vous en faire perdre de façon temporaire, mais 10 minutes de repos vous redonnent l'un de ces points temporaire. Si vous tombez à 0 de fatigue, vous êtes inconscient. En bas de 0, vous êtes mort.

La Lucidité est entre la fatigue et la mémoire. C'est ce qui vous permet de déterminer ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Parfois, vous verrez des choses à l'internat qui ne devraient pas être là. La lucidité vous permettra peut-être de les faire disparaître.

La Mémoire est votre objectif. Vous aurez parfois le choix de dépenser un point de mémoire pour savoir si quelque chose vous est familier ou a un lien avec votre présence à l'internat.