Ode à Ouaga

J’ai beau me plaindre et tomber malade, mais il y a des jours où c’est vraiment agréable d’être à Ouaga. Il a plu une bonne partie de la journée hier et pendant la nuit, avec une pause juste assez longue pour qu’on puisse aller avec des amies prendre une bière dans un maquis près de la maison. Le Rolls Royce, très bien comme endroit. La pluie, c’est béni ici. Ça fait retomber la poussière au sol et fait chuter le thermomètre à des niveaux de matin-au-chalet-sur-le-bord-du-lac.

Je me suis donc réveillé tôt pour profiter de la fraîcheur et du fait qu’il n’y a personne sur les routes. Je suis allé faire un petit tour de moto jusqu’à la fameuse boulangerie de Koulouba, en passant par l’avenue de la cathédrale. J’ai même osé un détour scénique par le barrage de rétention d’eau.

Oui, la moto est une chose polluante et dangereuse, qui m’a donné un bras biomécanique (SVG 5+), mais comme dit Réjean Tremblay (qui parle d’ailleurs de Ouagadougou dans son article), ça reste un moyen formidable pour voyager. Ça passe partout et nous offre un contact plus direct avec l’environnement immédiat. Mêmes les chemins boueux, les charrettes d’âne et les vendeurs de cartes de téléphones me semblent plaisants le matin, sur ma rutilante Honda tout terrain. À tel point que je n’ai même pas rouspetté quand le garçon du parking m’a affirmé ne plus avoir de monnaie.

Maintenant, mon petit tour terminé, je peux profiter de ma terrasse et du super jardin avec un petit pain au chocolat ainsi que la présence de mon fidèle félin!